SIMbioz, 1ère offre adista à afficher son empreinte carbone
C’est nouveau pour les clients mobile adista. L’affichage de l’empreinte carbone est désormais disponible pour l’offre SIMbioz. SIMbioz est une offre de cartes SIM pour smartphones gérée par un portail permettant de choisir parmi 2 opérateurs, sans engagement, d’accéder à Internet ou au VPN MPLS et de téléphoner ou d’unifier son smartphone à la solution CTX. SIMbioz met à la portée de toutes les entreprises des ressources de connectivité sur technologie LTE et une téléphonie convergente fixe et mobile. Il s’agit de la 1ère offre adista à bénéficier de cet affichage. Interview croisée avec les membres de l’équipe projet pour comprendre les raisons de cet affichage et ce qu’il va changer pour les clients.
Pourquoi un affichage carbone pour SIMbioz ?
Arnaud Clément, Responsable RSE :
Depuis le 1er janvier 2022, les fournisseurs d’accès internet et opérateurs télécom doivent informer leurs abonnés de la quantité de données consommées et de leur équivalent en émissions de gaz à effet de serre (article 13.III de la loi « Anti-gaspillage et économie circulaire – AGEC », loi n° 2020-105 du 10 février 2021).
Un affichage environnemental permet de réaliser que tous nos gestes ont un impact et des conséquences sur le dérèglement climatique.
Nous sommes plutôt sensibilisés à éteindre la lumière quand on quitte une pièce, mais limiter nos émissions de carbone, on ne nous a pas appris !
Apprendre à compter ses émissions c’est un grand pas. On ne peut diminuer que ce que l’on mesure. Je suis aussi convaincu que le carbone demain va guider nos choix quotidiens et peut être même devenir à terme le critère de choix numéro.
Genséric H., Développeur, est le premier à avoir alerté de la disponibilité d’une base de données auprès de l’ADEME « API Base Carbone® ». L’idée était totalement en phase avec notre démarche numérique responsable et après quelques échanges et recherches nous avons pu inscrire adista dans les groupes de travail de l’ADEME pour comprendre les obligations légales et la méthode de calcul des émissions de CO2 ! Lancé mi-novembre 2021 le projet a vu le jour début février après une phase de test réussie dès janvier. Personnellement, je suis très impressionné par la motivation et la réactivité des équipes.
Comment est calculée l’empreinte carbone de la consommation de data mobile actuellement ?
Olivier Cote, Chef d’Equipe Développement (DSI)
Le calcul se fait en prenant un indicateur fourni par l’ADEME correspondant à l’équivalent carbone pour 1 Go de data. Cet indicateur est utilisé quel que soit l’usage (via notre cœur de réseau ou pas) qu’on soit en France ou à l’étranger.
Dans la méthodologie définie par l’ADEME, l’empreinte carbone de la consommation de données internet correspond à l’empreinte carbone de l’ensemble des équipements constituant les réseaux de télécommunication fixes et mobile […]. L’empreinte carbone des équipements des utilisateurs (TV, ordinateurs, tablettes, etc.) et des centres informatiques datacenter/cloud est exclue du périmètre.
L’empreinte carbone est calculée suivant une méthode d’évaluation environnementale basée sur l’analyse du cycle de vie. Elle prend en compte les émissions de gaz à effet de serre de chacune des étapes du cycle de vie des équipements concernés, de leur fabrication à leur fin de vie, en passant par l’utilisation.
Pour en savoir plus : Affichage environnemental dans le secteur du numérique – Ademe
Prochainement nous devrons établir un indicateur propre à adista en tenant compte de notre infrastructure au lieu d’utiliser cet indicateur « standard ».
Que peut faire adista pour agir sur l’empreinte carbone de consommation de data mobile ?
Jérémie Court, Chef de Produit Modern Workplace (Offre) :
Etant MVNO (Mobile Virtual Network Operateur) opérateur Virtuel de réseau mobile, les infrastructures du réseau LTE (« Long Term Evolution » ou réseau 4G) sont gérées par Orange, Bouygues et SFR. Cependant, adista peut influencer la consommation sur ses cartes SIM, par exemple en donnant plus de contrôle et de maîtrise à nos clients sur leurs consommations (carte à la conso et paramétrage sur la limite d’usage).
Est-il prévu de proposer cet affichage pour d’autres offres ?
Arnaud Clément :
Notre volonté est de multiplier l’affichage environnemental sur autant d’offres que possible. Nous nous basons sur les chiffres fournis par l’ADEME pour l’instant et ils sont tout juste disponibles pour le fixe et le mobile. La prochaine étape c’est donc l’empreinte carbone de la consommation data fixe !
Comment cela se présente pour les clients ?
Olivier Cote :
Tous les acteurs côté client verront l’équivalent carbone généré par les usages des collaborateurs : de la DAF par les indications sur la facture, aux utilisateurs sur leur compte SIMbioz. Un infobulle est présent pour expliquer la démarche engagée par adista et éveiller les consciences sur les enjeux climatiques et l’impact concret associé aux usages numériques.
Quels conseils pour agir sur l’impact carbone de notre consommation data mobile ?
Pierre-Yves Antoine, Directeur d’Offre :
En premier lieu, privilégier le wifi autant que possible. En l’occurrence, le périmètre de calcul de l’ADEME ne prend pas en compte les équipements des utilisateurs, ni les Datacenters qui traitent les données, mais uniquement les équipements du réseau de télécommunications. La question de l’utilisation du mobile en termes de volume et de contenus est également centrale.
Au-delà de l’utilisation du wifi, à quoi doit véritablement me servir mon mobile ? Est-il nécessaire de regarder cette vidéo en haute définition ?
Agir sur le volume et la qualité de sa consommation permet également d’agir sur l’impact carbone au sens large de son utilisation, en incluant les émissions des Datacenters qui traitent ces données. A ce titre nous pouvons citer un certain nombre de bonnes pratiques numériques, que ce soit sur mobile ou web, comme l’utilisation raisonnée de l’email et la suppression régulière des emails non indispensables ou encore la navigation par les favoris ou la saisie directe de l’adresse dans la barre de navigation plutôt que via un moteur de recherche.
Enfin, la fabrication étant l’étape la plus polluante du cycle de vie d’un smartphone (elle représente environ ¾ de son impact, de l’extraction des matières premières, en passant par sa fabrication et son transport – un smartphone peut parcourir jusqu’à 4 tours du monde avant d’arriver entre nos mains), faisons-les durer le plus possible !
Photo by Jonas Leupe on Unsplash